Adieu Monsieur Haffmann
Alors que le port de l’étoile jaune a été décrété, l’artisan bijoutier juif Joseph Haffmann, après avoir mis à l’abri femme et enfants en Suisse, propose à son employé catholique de lui céder son affaire, mais lui demande en contrepartie de le protéger dans la cave de la boutique. Une décision difficile, en ce temps d’occupation nazie à Paris en 1942. L’employé accepte mais sous une condition particulière : Joseph devra rencontrer intimement la femme de ce jeune homme pour qu’ils puissent avoir l’enfant que le couple n’arrive pas à concevoir. De cet accord “improbable”, l’auteur développe une situation scabreuse dans laquelle chaque personnage va évoluer.
On sourit, on est captivé par cette histoire qui va nous mener progressivement jusqu’à l’ultime dénouement. Joseph va-t-il réussir à rester caché dans cette cave? L’affaire se corse avec l’arrivée d’un officier nazi accompagné de sa femme française, ces derniers devenant les meilleurs clients de la boutique. Autour d’un dîner haut en couleurs, politique et sentiments se mélangent. Entre angoisse et rire, cette nouvelle situation nous tient en haleine.
La mise en scène de Jean-Philippe Daguerre permet de soutenir un rythme haletant tout au long de la pièce et va atteindre son apogée dans une scène finale d’une intensité sans pareil. Sans prétention et avec beaucoup de simplicité, le metteur en scène nous porte jusqu’à la dernière réplique.
Matinée les dimanches et le samedi 23 mars à 15h, jusqu’en juillet 2019. Durée 1h30
Théâtre Rive Gauche
6 rue de la Gaîté
75014 Paris