Nos années parallèles, quand mère et fils se disent adieu
Retrouvez nos années parallèles tous les jours à 15h30 au théâtre Episcène.
Une scène, deux univers : d’un côté la mère, de l’autre le fils, tous deux unis par un lien intangible mais pourtant si fort. Nos années parallèles, c’est une partition d’au revoir, jouée au piano par Stéphane Corbin qui accompagne nos deux artistes.
La voix d’Alexandre Faitrouni m’a encore une fois enchantée de délicatesse et de légèreté. Valérie Zaccomer, d’une classe folle, est touchante de sincérité. J’ai décelé une belle complicité entre ces deux comédiens et beaucoup de tendresse, ce qui fait plaisir à voir.
Une mère qui raconte son enfance, un fils qui découvre sa sexualité : on suit ces deux personnages pas à pas sur le chemin de la vie. Puis vient l’heure de la maladie. On voit le combat d’une femme contre son cancer, et le rôle de soutien infaillible d’un fils qui devient à son tour mère.
Des rôles qui s’inversent, se choquent et s’entrechoquent sur un fond de douceur et de poésie. Un fils qui tombe enfin amoureux, une mère qui part sans regrets : ce sont là deux voies qui se séparent paisiblement.
Une création lumière de qualité, qui permet au spectateur de visualiser ces deux espaces de vie au plateau. On salue la mise en scène de Virginie Lemoine, qui a sû me faire rentrer dans l’intimité des personnages, sans tourner dans le pathos d’une situation dramatique comme celle de la maladie.
Les deux comédiens restent au plateau, ce qui permet une écoute constante et une belle interaction, le décor est minimaliste et pourtant essentiel : c’est une très belle pièce !
Ce spectacle est une hymne à la vie, un message d’espoir et de douceur.